premier jour
pâles
cernées par la chaleur
les brutes avancent et
les poèmes meurent sous leurs pieds
à leur insu
depuis le centre du monde
des fantômes les tiennent en joue
le silence égrène le sommeil des justes
et d’autres poèmes naissent à l’ombre de leur âge
et la lumière troublée
timide
vacillante
des mots
fanfaronne
en déséquilibre sur la tranche du monde
entre deux jambes du temps
à la limite entre le silence et la fureur
au milieu du vol des fous
au milieu des horizons
je nous cherche un nom
en nommant les choses
autour de soi
désert
fuites
lignes et figures à déchiffrer
je cherche
la juste distance
l’angle
je cherche
le levier qui arrachera aux objets
leur poids
ivres de coups d’images
et de cris
bientôt leurs pieds s’enfoncent dans la terre
encore moite de toute la sueur versée pour l’apathie
bientôt leurs pieds plantés dans la terre et
traversés par la fièvre
ils sont tenus en joue
immobiles dans la danse des rêves
repliés sur le corps de la terre
ils sont tenus en joue
des taches de silence apparaissent
effacent les traces des figures immobiles dans la danse des rêves
ils ne sont bientôt plus que signes
illisibles
appliqués sur le corps de la terre
et j’ai laissé l’impuissance m’arrimer à son sillage
et j’ai poursuivi la fuite
et mon piétinement s’est arrêté sur la dernière trace
je n’ai plus de noms à donner aux saisons ni aux ombres
et je ne nous ai pas trouvé de nom
et vidés dans un mois ou dans une heure
nous sommes déjà dissous
et la lumière troublée
timide
vacillante
des mots
s’éteint
cj
cernées par la chaleur
les brutes avancent et
les poèmes meurent sous leurs pieds
à leur insu
depuis le centre du monde
des fantômes les tiennent en joue
le silence égrène le sommeil des justes
et d’autres poèmes naissent à l’ombre de leur âge
et la lumière troublée
timide
vacillante
des mots
fanfaronne
en déséquilibre sur la tranche du monde
entre deux jambes du temps
à la limite entre le silence et la fureur
au milieu du vol des fous
au milieu des horizons
je nous cherche un nom
en nommant les choses
autour de soi
désert
fuites
lignes et figures à déchiffrer
je cherche
la juste distance
l’angle
je cherche
le levier qui arrachera aux objets
leur poids
ivres de coups d’images
et de cris
bientôt leurs pieds s’enfoncent dans la terre
encore moite de toute la sueur versée pour l’apathie
bientôt leurs pieds plantés dans la terre et
traversés par la fièvre
ils sont tenus en joue
immobiles dans la danse des rêves
repliés sur le corps de la terre
ils sont tenus en joue
des taches de silence apparaissent
effacent les traces des figures immobiles dans la danse des rêves
ils ne sont bientôt plus que signes
illisibles
appliqués sur le corps de la terre
et j’ai laissé l’impuissance m’arrimer à son sillage
et j’ai poursuivi la fuite
et mon piétinement s’est arrêté sur la dernière trace
je n’ai plus de noms à donner aux saisons ni aux ombres
et je ne nous ai pas trouvé de nom
et vidés dans un mois ou dans une heure
nous sommes déjà dissous
et la lumière troublée
timide
vacillante
des mots
s’éteint
cj
3 Comments:
Plutôt pessimiste,mais en fait,je le trouve réaliste moi,mais je doute que tout le monde pense comme moi.Le réalisme transcendé,expressioniste en fait.
Plein d'images me sautaient aux yeux à sa lecture,je le trouve vraiment bon.
ps:si on est entre les jambes du temps,on est entre ses couilles,nan?:D ou entre ses lèvres...
J'aurai bien exprimé d'autres sensations (ouioui) inspiré par ta prose,mais je suis pas assez littéraire.
merci ben
c'est beau ce que vous dites...
entre les jambes du temps - tout dépend de ce qu'il y a au milieu des poils, bien vu!
en tous cas à bentôt mon fieu
Where did you find it? Interesting read Serial backpack
Enregistrer un commentaire
<< Home