samedi, novembre 12, 2005

okkervil river. respect.

Parce que c'est un putain de bon groupe Okkervil River, et ça les 80 (à vue de nez) péquenots qui étaient à la sala rossa mardi (8 novembre si mes informations sont exactes) pourront je pense vous le confirmer, à voir les mines groggy qui se dirigeaient lentement vers la sortie après le bombardement émotionnel que fut ce concert. Je ne connaissais que "don't fall in love with everyone you see" et quelques chansons du dernier album avant d'assister à ça. J'y suis allé par curiosité, comme ça , parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire, assailli par un désir soudain. Et en plus c'était sur le chemin: donc, je suis rentré. J'ai été vaincu dès la fin du premier morceau entendu: une intensité pas souvent vue pour ce type de musique, des chansons belles à pleurer, une personnalité (chanteur dont j'ignore le nom, mais avec un sacré charisme) qui se la donne sur scène. Bonheur apparemment sincère d'être là, et de jouer, même devant une salle assez peu remplie. Une mélancolie énergique, puis une pose hilarante la minute d'apès, des guitaristes qui jonglent avec les tambourins (au sens propre du terme), un ahurissant chaos bruitiste à la fin de certains morceaux. L'envie. Pas de triche. Pas d'extrême prétention à se faire chier sur scène, et à me faire chier par la même occasion. Okkervil River, surprise rock'n'roll de la semaine. Fans de Bright Eyes, courez-y...Sincèrement. Et puisse le hasard me pousser encore sur des rives aussi attrayantes.