jeudi, mai 18, 2006

pauvre

il n’y a plus rien
que des anges en fusion
les fruits sont rares
les sons m’accueillent comme un
nouvel étranger

libre observateur
tout en moi s’étire
sur le papier il n’y a plus rien
plus rien
d’ailleurs il n’y a jamais rien eu
sur ce trône
surtout pas des mots
quelques signes à la rigueur
un ou deux mensonges, des meurtres
un peu de violence
surtout pas d’amour
des morts à la rigueur

viole la forme
surtout ne pas faire de dessin
serre la fort
sûrs de leur monde
les actes s’allègent du temps
quand ils ne s’infligent pas les hommes
à l’intérieur des marges

hier j’aimais l’hiver
j’habillais mes côtes de rubans pour les regarder putasser
je ne prends plus cette peine
mon seul habit
la pluie opaque
la goutte au nez me tient chaud entre deux averses
mes oreilles se tendent
mes érections se baladent
à poils

je vibre à l’instant où
des paroles se tracent dans l’eau où
des paroles te traversent

cj.