jeudi, décembre 22, 2005

winter song















Puisque l'Europe entière semble friante de ce genre de cliché venu tout droit du Québec, voilà un échantillon infime de l'Avenue du Parc en plein hiver des familles. AAA... les joies de la bicyclette à Montréal. Ca me fait penser à Yves Montand, et puis Paulette, et Martine et Sébastien, où qu'ils soient...
je me fais greffer une guitare sur les genoux.
Bon courage à vous,
c.

un p'tit craquage?

après trois réinstallations de windows sur mon ordinateur en moins de trois mois, je pense être dans le droit de réclamer à petit papa un kit bombardement fais le toi même, ce à fins de vengeance contre microsoft qui fabrique des outils que quand on les installe ils plantent tout le temps et qu'en plus il faut s'enregistrer à tout bout d'champ et filer tout un tas de renseignements qu'on veut pas donner pour avoir le droit de perdre ton temps avec eux. Ou peut-être devrais-je leur envoyer une photo de mon cul ? Ou les deux, la bombe et la raie ? C'est pas drôle ma vie derrière un écran quand on en est encore à se demander ce que tout ça cache... Enfin, bon... Tant qu'il y a de l'amour et de la tendresse...Pis c'est bientôt Noël.

jeudi, décembre 15, 2005

laurier sous la neige
















donc pour ceux qui se demandent à quoi ça ressemble montréal un 15 décembre à 18.25, et bien c'est un peu ça (sauf qu'aujourd'hui il ne neige pas - mais n'empêche que c'est pas mal tout blanc quand même)
ça l'fait, non ?

silence

oh là là...
bientôt deux semaines sans bruits, aucun, non. A l'intérieur ça grouille, au-hors tout ralentit, chez moi il fait chaud et froid, les bouteilles de rhum ne font pas long feu pour éponger mon nez qui coule. Parce que putain qu'y fait froid ici ! A votre santé les caves...
Et à bientôt pour de plus amples aventures

Là 'y a l'temps qui pleut ses maudites secondes, tellement vite que j'ai peur qu'il se vide. Alors j'y retourne, j'essaie d'en récupérer le plus possible avant qu'elles disparaissent dans le sol, ces secondes envolées. Je cours partout avec un panier en fer (ça fait un joli bruit quand elles tombent à l'intérieur), je les rattrappe au vol quand je peux. Pour une de sauvée des millions vont voir leurs copines au fond des années perdues, sans compter qu'en plus je sue comme c'est pas permis avec tous ces gestes. Il faudrait apprendre à travailler à l'économie, je sais, mais je n'ai jamais su me résoudre à faire mes comptes. C'est que pendant qu'on regarde ces secondes-là, on ne voit toutes les autres qui passent pendant ce temps. Putain de casse-tête que j'vous dis.
Essayez un peu de vous imaginer tout ça vous autres, et sans qu'en plus ça vous prenne du temps. C'est à devenir dingue...
Bon j'y retourne.

vendredi, décembre 02, 2005

à propos de mon thème préféré

J'ai été sage ces derniers temps, et puis c'est bientôt Noël. Comme cependant je me trouve pas grand chose à dire, voici pour vous mesdames et messieurs et en exclusivité, un texte inédit du petit Gilles Rivière (ou Axis Mundi, ou Paquito, comme on voudra...)
N'hésitez pas à le réciter à voix haute à vos camarades de classe.
Vous savez quoi? Je suis heureux... C'est plate ça, non ?



Je n´ai pas encore dit que les idées ne me viennent que dans ces trois circonstances : en prenant le bus, ou une douche ; et puis en vélo. Bon. Je ne prends pas le bus ces derniers temps, et mes passages trop rapides dans la cabine de douche ( et hop ! Une esquisse de personnage !). Tout ceci me fait prendre régulièrement rendez-vous sur une route ensoleillée, gravillonnée, monopolisée par les autos qui te font rouler au gaz ; routes d´un noir huileux dont l'oeil noir me ragarde, portant par endroit des entailles dont on imagine quelle fut l'énorme mécanique coupable ; des plaques d´égout enserrées dans le bitume, comme de mauvais points de suture ; ah, la route de l´inspiration n´est ni droite ni chaleureuse comme un tapis rouge au pied du candidat à la gloire ! ....Ou bien encore une route mouillée par une averse insensée, que les coups de pédale les plus rageurs ne semblent pouvoir raisonner. Et moi, prudent, solitaire - et en retard sur l'horloge de mon estomac. L´idée arrive depuis un filet de sueur sur ton visage de sel, au kilomètre du sixième moustique empallé dans ton oeil, englué dans tes lèvres de bave semi-désertiques, charrié par un coup de vent que tu t´es choppé comme un sale rhume, à la défaveur d un demi-tour imposé - par le tracé autoroutier, le relief, la gueule du coin, fond de bouteille, fin de route, début de calvaire. Le pneu grogne et la roue se laisse regarder pas tourner. Je parle pas du soleil, tout sadique jusque dans l´ombre placée là pour te glacer le ruisseau dans le dos (vachard monarchiste, suffisant désastre ! Tes UV tachent pas la colombe ! Si on n'avait pas eu de soleil, on aurait pris un abat-jour !) ! Et la selle, le pire ami de l´homme qui trime : pas de repos envisageable, dessus ou au-dessus : chantage hostile aux conventions ! C'est l´épée de Damoclès sous les fesses, la mythologie aurait pas cogité du plus vicieux ! Sisyphe appréciera la qualité du tourment ! Mais bref : l´idée te coince, en plein dessus la route, comme un crétin de suporter du Tour, mais qui te lâcherait plus dès lors. Une sangsue qu'aurait le trousseau entier de clefs du bordel à idées, jusqu'au placard à balais, ultime cachette ! Saloperie d´évidence d'idée qui te submerge la cervelle. Clarté, génie, formule, tout le conglomérat bien ficelé, livré sur paillasson, mode d'emploi en 56 langues et l'ouvre-boîte au cas où ; tout cela associé dans cette conjugaison de paramètres cyclistiques, dosés à la pipette ! Eurêka, la roue tourne ! Les neurones répondent tous présents, à l´unisson, c´est qu´ils vont nous former une chorale ! Si chacun d´eux était une corde de gratte, Hendrix aurait qu´à recopier le riff sur un gros cahier, et une fois tout noté, il pourrait retourner dans sa tombe ! Tiens, du bois pour l´hiver, commence avec le petit bois, bonhomme ! Et puis, si tu captes pas la substance, refile la somme à Einstein, c´est un habitué des hauts sommets, on verra ! Ah, parce que c´est d' la j´ai raison pure, comme qui dirait tirée aux mamelles de la source ! J´en laisse pour si je reviens par hasard, et toc ! L´endroit est pas balisé, c´est pas un touriste qui va s´enfiler le chemin de brousse avec sa caravane ! Et sa femme en remorque, pour la ravitaille ! Tous justes bons à prendre des vacances derrière du grillage ! Ouais, les idées qui se pointent comme ça, elles connaissent pas les entrevues de carrefour de supermarché ! Style : Tiens, vous ici, tombe bien, je prends mon programme téloche et je suis à vous ! Y´a en effet un bon film qui passerait sur la troisième, me soufflote une rumeur bien tuyautée ! Un film de cinéma, je vous dis ! Entre nous, 10 sachets de chips et les copains du versant nord de l´immeuble ! Z´ y serez en compagnie sûre comme la bourgeoise et le sac à son flanc ! Hé Ben non, l'idée se débusque. Faut plutôt longer la salle de torture par la jungle infestée (par ce qu 'y a de plus mal fagoté), dans le tuyau des égouts depuis Alacatraz, et avec dans la mauvaise main tout le dossier Assedic et ANPE complet avec certificats des gens qui faut où y faut ! La vache d´idée, alors qu´un sommet de côte m´annonce la suite, encore truffée de rebondissements ! Vite, un scribe polyglotte, la presse internationale, l´Académie des neufs, je vais tout dire ! Le "la" du big bang, z'avez eu tout faux ! La main dans le Napoléon, la croupe au Sphinx, le complot socialiste, je vous le dépose le tout sur le bureau demain, à 7 heures tapantes avec l'arme du mort et le mobile du crime ! Fallait lire l' horoscope à l'envers, transcendé par un Chinon 2003, celui de la canicule... Et des fois, sachez que l'idée, sur le papier couchée, déçoit. -- Gilles RIVIERE